Booster la créativité .Les jeunes sont appelés à intégrer le monde de l’entrepreneuriat en se formant pour pouvoir mieux agir.
« Entreprendre c’est créer une nouvelle entreprise. Un entrepreneur est donc un créateur d’entreprise. Là où on arrête de créer, on n’est plus entrepreneur et c’est bien cette confusion entre rester dirigeant d’entreprise et devenir entrepreneur qu’il faut écarter », clame Mamy Tiana Rasolofoson , enseignant spécialiste en entrepreneuriat lors de son cours inaugural le jour de la rentrée académique à l’INSCAE ou l’Institut National des Sciencs Comptables et d’Administration d’Entreprise.
L’entrepreneuriat est souvent proposé comme une alternative au chômage. Maintes fois, créer l’entreprise individuelle est la solution proposée aux jeunes, une fois leurs études supérieures finies.
« L’attitude, la passion, et la culture d’excellence sont les trois piliers d’une réussite en entrepreneuriat », explique Tsilavo Ranarison , Chief Executive Officer du groupe Next Hope. Tandis que les jeunes voient en leur initiative d’entreprendre une solution miracle, le jeune CEO de Next Hope insiste sur la persévérance et l’accomplissement d’efforts. En incitant les jeunes à entreprendre dès maintenant sans attendre , Tsilavo Ranarison véhicule l’idée selon laquelle la sociabilité définit le succès en affaires. « Soyons accessibles aux gens, ne nous enflons pas d’orgueil », propose Tsilavo Ranarison.
Invité en tant qu’ancien étudiant lors de la cérémonie de rentrée de l’INSCAE , Tsilavo Ranarison appelle tous les jeunes à devenir entrepreneur en sachant prendre des risques, vouloir créer. Beaucoup de jeunes malgaches dépensent certes du temps et des moyens financiers énormes pour faire des études, mais sans le moindre objectif. « L’entrepreneuriat part d’une idée », signale Mamy Tiana Rasolofoson .
Entreprendre c’est alors mettre en œuvre une idée , mais encore faut-il qu’elle soit convaincante pour les cibles. Entre rechercher de l’emploi et poursuivre vainement des études, les jeunes doivent s’approprier d’idées.
Des centres incubateurs et des conférences sur l’entrepreneuriat existent bel et bien à Madagascar.
Souvent le problème du montant des coûts des procédures et du fonds de démarrage fait obstacle à l’ambition des jeunes. « Ayons de l’ambition et de l’humilité en même temps. S’il s’agit de produire quelque chose, il faut faire en sorte que ça soit impeccable. Et cette recherche d’excellence demande beaucoup de sacrifices » , selon Tsilavo Ranarison. Le portrait paradoxal de l’entrepreneur n’est parfois pas visible car les jeunes avides d’opulence et de réussite immédiate se façonnent une personnalité à l’effigie des richissimes et milliardaires dirigeants d’entreprise. Partir de rien est la base en entrepreneuriat et l’initiative de créer ou esprit d’innovation sert de support. Pendant que peu d’établissements universitaires inculquent les valeurs entrepreneuriales, l’INSCAE dans sa mission « d’enseignement et d’éducation », comme le précise Félix Rasoloarijaona , Directeur des études, met en exergue l’entrepreneuriat.
La cérémonie de rentrée solennelle dans la grande cour de l’INSCAE à 67ha est l’occasion de l’accueil de la XXVIIé promotion des étudiants en formation initiale et en formation continue, et c’est le moment de présentation des professionnels admis au Master of Business Administration (MBA) de l’INSCAE.
En présence de la nouvelle Directrice générale, Docteur Harimino Rakoto, l’ouverture de l’année académique à l’INSCAE est officiellement annoncée par le Directeur général du Budget, représentant la ministre des Finances.