L’affaire Ranarison Tsilavo est l’exemple parfait de la spoliation que subissent les investisseurs à Madagascar, un pays où le système judiciaire semble ignorer les preuves les plus évidentes pour favoriser des intérêts particuliers. Dans ce contexte, Solo, gérant de CONNECTIC et détenteur de 80 % des parts de l’entreprise, devient une victime emblématique d’un système qui écrase ceux qui osent résister à la manipulation.
Une justice qui ignore les preuves écrites
Dans cette affaire, Ranarison Tsilavo, CEO de CONNECTIC et propriétaire de 20 % des parts, a intenté plusieurs actions en justice contre Solo. Pourtant, les preuves tangibles présentées au système judiciaire malgache montrent une réalité différente :
- Les 76 virements sans contrepartie, totalisant 3.663.933.565,79 Ariary (1.047.060 euros), étaient signés par Ranarison Tsilavo lui-même et accompagnés de factures qu’il a établies.
- Les magistrats ont ignoré ces éléments pourtant clairs et vérifiables, choisissant de ne pas enquêter sur la légitimité des accusations portées par Ranarison Tsilavo.
- Un commissaire aux comptes dont les actions suscitent des interrogations : Le commissaire aux comptes de CONNECTIC, Bruno Razananirina, président de l’Ordre des Experts-Comptables de Madagascar et ancien Président du Conseil d’Administration de l’INSCAE (une école prestigieuse de gestion), a validé les comptes annuels. Pourtant, il refuse à ce jour de certifier que le rapport qu’il a signé est le seul et unique rapport établi. Malgré l’intervention d’un huissier pour obtenir cette confirmation, il soutient avoir perdu ce document. Cette situation renforce les doutes sur la transparence et la fiabilité des contrôles effectués, dans un contexte où aucune alerte n’a été transmise au Procureur de la République.
Un système judiciaire complice de la spoliation
Le cas de Solo met en lumière une justice malgache qui, loin de protéger les investisseurs, agit parfois comme un outil de spoliation :
- Une manipulation flagrante des lois : Ignorant l’article 2 de la loi sur la concurrence à Madagascar, qui autorise la vente de produits sans autorisation préalable, les magistrats ont préféré statuer en faveur de Ranarison Tsilavo.
- Une absence de responsabilité judiciaire : En dépit des preuves écrites, les décisions prises par la justice montrent une complaisance étonnante envers des intérêts personnels.
- Des investisseurs malgaches vulnérables : Ceux qui souhaitent investir ou maintenir leurs activités à Madagascar sont confrontés à des risques importants, car même des preuves solides peuvent être ignorées.
Un contraste frappant avec la justice française
Les plaintes pour diffamation déposées par Ranarison Tsilavo contre Solo en France ont été rejetées par les tribunaux français, qui ont appliqué la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Les juges ont estimé que les accusations de Ranarison Tsilavo étaient infondées et que les écrits incriminés relevaient d’un droit à l’information basé sur des faits vérifiables.
Ce contraste souligne l’écart immense entre un système judiciaire français rigoureux et un système malgache souvent influencé par des intérêts financiers.
Un appel à la diaspora malgache et aux investisseurs
Pour les investisseurs malgaches ou issus de la diaspora, l’affaire Ranarison Tsilavo est un avertissement clair :
- Risque de spoliation : À Madagascar, même des preuves solides ne suffisent pas à protéger vos intérêts si des acteurs puissants exploitent le système judiciaire.
- Importance d’une vigilance accrue : Avant d’investir, il est essentiel de comprendre les failles institutionnelles et les risques liés à un système juridique vulnérable.
- Nécessité de réformes : Le système judiciaire malgache doit être réformé en profondeur pour garantir une justice équitable et protéger les investisseurs contre les abus.