Les Incohérences dans la Plainte de Ranarison Tsilavo : Une Analyse des Virements CONNECTIC-Emergent

RANARISON TsilavoLes Incohérences dans la Plainte de Ranarison Tsilavo : Une Analyse des Virements CONNECTIC-Emergent

Ranarison Tsilavo, ancien directeur exécutif de la société malgache CONNECTIC jusqu’en septembre 2012 et actuel CEO de NEXTHOPE, a déposé en 2015 une plainte contre Solo, gérant de CONNECTIC. Cette plainte accuse Solo d’avoir transféré 1.047.060 euros (soit 3,6 milliards d’ariary) de CONNECTIC vers la société française Emergent Network Systems, sans contrepartie.

Cependant, une analyse des faits et des chiffres révèle des incohérences majeures dans cette plainte, qui soulèvent des questions cruciales sur la légitimité des accusations portées contre Solo.


1. Les Virements Intégrés aux Comptes d’Emergent Network Systems

Les virements bancaires envoyés de CONNECTIC à Emergent ont été intégrés dans les comptes de cette dernière, domiciliée à la Banque Populaire, sa seule banque.

Si ces fonds étaient réellement transférés « sans contrepartie », ils auraient dû apparaître dans les résultats fiscaux d’Emergent. Or, les chiffres déclarés par cette société ne reflètent en rien les montants évoqués dans la plainte.

Les résultats fiscaux d’Emergent : une contradiction évidente

  • Revenus cumulés 2009-2011 : 43.095 euros.
  • Revenus cumulés 2009-2012 : 59.595 euros.

Ces résultats sont bien loin des 1.047.060 euros transférés, selon les accusations. Si les virements étaient réellement sans contrepartie, le bénéfice net d’Emergent aurait dû augmenter de manière significative, ce qui n’est pas le cas.


2. Une Absence d’Impact sur la Trésorerie de CONNECTIC

Une somme d’envergure

Le montant évoqué dans la plainte, 1.047.060 euros, est considérable. Il est donc surprenant qu’un tel transfert :

  • N’ait aucun impact visible sur les états financiers de CONNECTIC.
  • Ne soit pas mentionné dans les comptes validés par Ranarison Tsilavo en tant que directeur exécutif entre 2009 et 2012.

Comment expliquer qu’un tel transfert n’ait pas affecté la trésorerie ni le compte d’exploitation de CONNECTIC, alors que ces sommes auraient dû entraîner un appauvrissement immédiat de la société ?


3. La Signature de Ranarison Tsilavo sur Tous les Virements

Un fait incontournable est que tous les virements ont été signés par Ranarison Tsilavo lui-même, qui était à l’époque directeur exécutif de CONNECTIC. De plus, il a établi les factures accompagnant ces virements, ce qui prouve qu’il en avait pleine connaissance et qu’il les a validés.

Questions fondamentales :

  1. Pourquoi Ranarison a-t-il signé ces virements s’ils étaient effectivement « sans contrepartie » ?
  2. Pourquoi n’a-t-il pas soulevé d’objection en tant que responsable exécutif ?
  3. Pourquoi avoir attendu jusqu’en juillet 2015 pour déposer plainte, alors que les transferts datent de 2009 à 2012 ?

4. Contrôle Fiscal d’Emergent : Une Validation des Comptes

La société Emergent Network Systems a été soumise à un contrôle fiscal rigoureux par l’administration française sur la période 2009-2011.

Résultat :

  • Aucune irrégularité n’a été relevée.
  • Les virements de CONNECTIC ont été considérés comme justifiés et conformes aux règles fiscales françaises.

Si ces virements étaient réellement « sans contrepartie », l’administration fiscale française aurait identifié des anomalies et procédé à un redressement, ce qui n’a pas été le cas.


5. L’Incohérence des Accusations

Dans sa plainte, Ranarison Tsilavo avance que les virements étaient « sans contrepartie ». Pourtant :

  • Les comptes d’Emergent ont été validés par les autorités fiscales françaises, prouvant que ces fonds avaient une justification économique ou financière.
  • Ranarison a lui-même validé ces virements, en signant les transactions et en émettant les factures correspondantes.
  • Les résultats fiscaux d’Emergent sont insignifiants comparés au montant des virements. Si les fonds étaient réellement détournés, les bénéfices déclarés auraient dû être bien plus élevés.

6. Une Plainte Dépourvue de Fondement

Une démarche tardive et suspecte

Ranarison Tsilavo a attendu trois ans après les faits pour déposer une plainte, alors qu’il avait été directement impliqué dans les transferts en tant que signataire.

Une justice partielle

Malgré ces incohérences :

  • Les intérêts civils ont été attribués exclusivement à Ranarison Tsilavo.
  • CONNECTIC, propriétaire des fonds, n’a pas été reconnue comme la victime principale.
  • Solo, associé majoritaire, n’a pas bénéficié des réparations, malgré sa position dans l’entreprise.

Conclusion : Une Affaire Qui Nécessite Une Réévaluation

L’analyse des faits montre que la plainte de Ranarison Tsilavo repose sur des bases fragiles et contredit les éléments suivants :

  • Les virements ont été signés et approuvés par lui-même.
  • Les résultats fiscaux d’Emergent et le contrôle fiscal français démontrent la légitimité des transferts.
  • CONNECTIC, et non Ranarison, est la victime directe et légitime des fonds transférés.

Cette affaire soulève des questions sur les motivations réelles de cette plainte et appelle à une réévaluation pour rétablir une justice équitable.

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